expo-atb1 004« Ils voulaient montrer leur guerre 1914-1918 à La Gorgue » : quand la petite histoire rejoint la grande Histoire

Le 19 septembre 1988, disparaissait José Dos Santos : le dernier poilu de la guerre 1914-1918 de La Gorgue mais aussi ancien soldat du Corps Expéditionnaire portugais. Ces unités avaient payé un lourd tribut en vies humaines lors de la bataille de la Lys, en avril 1918. Le mémorial portugais, situé près du rond-point de la bombe, en témoigne avec ses 2823 tombes.

Du 9 au 21 novembre 2012, dans le cadre de l'exposition « ils voulaient montrer leur guerre 1914-1918 à La Gorgue », les habitants de la commune et des environs ont eu l'occasion de feuilleter les pages d'un gigantesque album de photographies historiques, rassemblées par l'association Alloeu Terre de Bataille, en partenariat avec la communauté de communes Flandre Lys, la ville de La Gorgue, l'Union Nationale des Combattants de La Gorgue-Estaires et l'association Abbaye de Beaupré Etude et Sauvegarde du Site.

Plusieurs thèmes ont été abordés :

  • le corps expéditionnaire portugais cantonné dans le secteur et dont de nombreux soldats ont ensuite fondé une famille dans la région,
  • la vie à La Gorgue durant la Grande Guerre avec des photographies des rues de la ville après les bombardements et un éclairage tout particulier sur le « massacre du pont d'Estaires »,
  • les Gorguillons « morts pour la France » au cours du conflit.

Le massacre du pont d'Estaires

Le dimanche 11 octobre 1914, 43 civils sont pris en otage pour permettre le passage des troupes allemandes, tandis que les alliés tirent sur le pont. C'est le massacre du pont d'Estaires. 40 civils sont tués. Il n'y a que 3 rescapés : Messieurs Vieren, Fontaine et Duquesne.

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122 Gorguillons « morts pour la France »

122 noms d'enfants de la commune sont gravés dans le marbre du monument aux morts. La plupart étaient des fantassins. Ils sont tombés sur les champs de bataille de la Marne (31), de la Meuse (18), de l'Aisne (18), de la Somme (15) ou en Belgique (13). Des noms qui ont retrouvé une image, un visage pour plusieurs de ces jeunes hommes d'une vingtaine d'années, posant gravement dans leur uniforme ou leur tenue bleu horizon... Henri Broux, tué le 30 août 1914 à Dinant (Belgique), Henri Traisnel tué le 24 septembre 1914 à Ferrière-la-Grande (Nord), Gustave Vanthournout, tué le 2 mai 1915 à Chemitz (Allemagne), Jules Carrez, tué le 29 septembre 1915 à Saint-Hilaire-le-grand (Marne), Isidore Garcette, tué le 17 mars 1917 à Commercy (Meuse), Alfred Grave, tué le 11 avril 1917 à Dulches (Aisnes), Louis Grave (son cousin), tué le 19 avril 1917 à Sapigneul (Marne) et Albert Lefebvre, tué le 27 septembre 1918 à Condé-sur-Noireau (Calvados).

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